Maisons individuelles et construction bois



AVANTAGES DE LA CONSTRUCTION BOIS


1- La construction bois à travers le monde en quelques chiffres :


80 % des maisons sont construites en bois. Il se construit chaque année plus de deux millions de maisons à ossature bois à travers le monde.
Pourcentage de maisons à ossature bois dans le monde en 2001 :
Suède, Norvège 97% / États-Unis 95% / Canada 95%
Japon 53% / en Europe 11% mais en France 4% !
Un marché en expansion. Les maisons en bois sont en train de faire un retour, timide mais remarqué, dans le paysage français. Dans ce domaine également, l'exception culturelle française est une réalité puisque ces maisons ne représentent qu'une faible part du marché : 4% des maisons individuelles selon une étude du Comité National pour le Développement du Bois (CNDB). Or ce pourcentage est de 30% en Allemagne, 60% en Scandinavie et 90% aux Etats-Unis et au Canada.

2- Les données du marché en France :

Un marché en développement puisque en 2002, alors que le nombre de constructions de maisons individuelles en secteur diffus a légèrement reculé (148.500 contre 158.000 en 2000 ) les maisons bois progressent timidement mais sûrement : 6500 réalisations soit 4,4%.
La maison individuelle semble entrer dans un nouvel " âge d’or ". L’habitat individuel participe à notre recherche d’un mode de vie meilleur de l’ère post-industrielle actuelle. Avec une croissance de + 48 % depuis 1992 (contre une baisse de – 34 % pour le collectif) le secteur de la maison individuelle représente maintenant les 2/3 des nouveaux logements construits.
 Avec 195.000 maisons construites en 2002 et un début 2003 prometteur, on constate une progression constante de la demande. Le dynamisme du marché est essentiellement basé sur la primo accession et sur l’engouement des jeunes ménages des catégories sociales populaires malgré un contexte économique peu favorable. Le développement du marché doit répondre aux besoins des ménages désireux de redéfinir leur cadre de vie autour de la santé, de la sécurité, de l’économie et enfin de l’écologie. Pour les uns, il s’agit de s’éloigner des zones urbaines, pour les autres, c’est le souhait de réinvestir les centres ville.
Actuellement, près de 6.400 maisons individuelles en bois sont construites chaque année en France (soit environ 4% du marché de la maison individuelle en secteur diffus). Il y a peu encore, la construction de maisons en bois était considérée comme un luxe réservé à une élite. Le marché français a donc de la marge pour se développer. Cette différence s'explique en France, en partie, par une méconnaissance profonde de la construction bois, résultat du lobbying efficace du béton après-guerre (quand il fallut reconstruire la France) et d'a priori culturels tenaces :
La maison en bois est chère ?
La construction en bois est réservée aux chalets en montagne ?
Une maison en bois n'est pas pérenne ?
Une maison en bois est dangereuse (incendie) ?
Selon une étude conduite par le Cabinet Caron Marketing pour le compte du CNDB en 2000, 86% des ménages font construire une maison individuelle sans avoir pensé à la maison bois au cours de leur processus de choix. 9% ont pensé bois mais n'ont pas trouvé d'offres et ont construit "traditionnel". Ce dossier a donc pour objectif de montrer que, pour quiconque souhaite faire construire, la maison en bois mérite au moins réflexion.
Aujourd’hui, la maison bois représente environ 4 % du marché – hors résidences légères de loisirs - , son taux de croissance est cependant supérieur de 10 % à celui de la moyenne du marché. Pourtant nous sommes encore loin des potentialités car les dernières enquêtes (source Caron Marketing) montrent que 18 à 22 % des ménages seraient ouverts à une maison bois.


3-  Professionnalisme & savoir-faire :

Le recours à l'architecte, qui ne représente que 15% de l'ensemble des constructions de maisons individuelles, est quasiment systématique pour la construction bois. Si cela tend à en augmenter le coût initial, son intervention permet surtout l'élaboration d'un projet sur mesure en fonction de vos besoins et de votre budget. Dans tous les cas, le recours à un architecte reste obligatoire pour toute construction en bois de plus de 170 m². Le manque de savoir-faire est par contre un inconvénient majeur selon les régions. Ainsi, il est parfois difficile de trouver près de chez soi des architectes possédant les compétences maison-bois. L'Union Nationale des Syndicats Français d'Architecture (UNSFA), signataire de l'accord cadre construction bois s'est engagée à favoriser la formation des architectes dans les écoles. De plus, l'école d'architecture de Nancy, en collaboration avec l'école d'ingénieur d'Epinal, a mis en place une formation spécifique qui commence à structurer le savoir-faire en ce domaine. L'avantage de cet inconvénient est que les architectes qui s'intéressent à la construction bois ont encore l'enthousiasme des pionniers et qu'ils accordent un véritable intérêt à la maison individuelle (ce qui n'est pas le cas de tous leurs confrères). Ils auront vraiment à cœur que votre projet aboutisse !
 N'hésitez pas à rechercher, même loin de chez vous, les professionnels qui pourront vous aider dans votre projet.
Ce manque de savoir faire touche aussi bien les architectes que les entreprises chargées de la réalisation effective des travaux. Ces dernières possèdent parfois toutes les compétences requises mais, face à un marché encore très réduit, ne communiquent pas ou peu. Ainsi, le savoir-faire peut être tout près de chez vous sans que vous n'en sachiez rien !
Là encore cette situation est en train d'évoluer car la filière est en train de s'organiser. En effet, une quinzaine d'opérations concernant des lycées ou des collèges en bois ont été réalisées en France ces dernières années. En Île-de-France notamment, on assiste à une tendance architecturale qui veut qu'on installe une charpente en bois au dernier niveau d'immeubles "traditionnels". Tendance qui doit logiquement permettre une véritable diffusion des savoir-faire.
Enfin, il existe une association de constructeurs bois (AFCO.BOIS) qui peut vous aider et vous guider dans vos recherches. (AFCOBOIS - 10, rue du Débarcadère -75017 Paris Tél. : 01 40 55 14 98
Il reste que l’offre de la maison bois est atomisée entre plus de 1000 professionnels pour qui ce marché reste souvent une activité annexe et qui " ne font pas le poids " face aux spécialistes du pavillon clé en main. Il faudra attendre la mise en application des nouvelles législations (loi sur l’air – réglementation thermique 2005) pour que le décalage entre l’opportunité du matériau et sa position réelle sur le marché diminue.

4- Plusieurs systèmes constructifs :

-Ossature bois / poteaux poutres.


-Fustes / Bois massif empilé :       
Rondins non calibrés, Rondins calibrés,Madriers. 












-Pans de bois / colombages.



-Ossature panneaux.



-Panneaux massifs.



-Lamélés-collés.



4.1 La maison à ossature bois
4.1.1 Construction à pans de bois ou à colombage

Cette technique, très développée dans notre pays à partir du Moyen Age se caractérise par des éléments de structure en bois assemblés généralement par tenons et mortaises. Les espace libres entre les éléments de bois sont remplis par différents types de matériaux tels que :
torchis, briques; moellons, bois...
Cette technique permet la réalisation d'immeubles de plusieurs étages et il est bon de rappeler que les immeubles des centres de nos vieilles villes sont le plus souvent réalisés à pans de bois recouverts d'un enduit.
Cette technique reste encore utilisée de nos jours dans certaines régions, notamment la Normandie, l'Alsace et la Bourgogne.
La construction à structure bois se prête volontiers à une industrialisation plus ou moins poussée des interventions de fabrication et de montage :
4.1.2 Construction " PRÉ-CUT "

L'Amérique du Nord (U.S.A. et Canada) privilégie la construction intégrale sur le site ; c'est la technique du "Pré-cut" (bois prédécoupé). A partir de montants et traverses en bois aux dimensions standardisées, les charpentiers vont édifier sur le site même de la construction, une ossature en bois selon une trame de 30 ou 40 cm.
Le contreventement de l'ouvrage sera généralement assuré soit par des éléments en bois (écharpes) soit par des voiles travaillant (panneaux le plus souvent à base de bois).
On garnit ensuite entre poteaux avec des isolants thermiques. Un pare-pluie/pare-vent extérieur et un parevapeur intérieur garantiront l'étanchéité à l'air et à l'eau de la construction.
Enfin, on habille l'intérieur de plaques de plâtre ou de lambris alors que l'extérieur recevra un " habillage " personnalisé (bois, brique, enduit...).

4.1.3 Construction par panneaux

La technique évoquée ci-avant, a conduit les charpentiers à réaliser, pour plus de précision, tout ou partie de ces tâches en atelier ; c'est la technique du panneau qui peut être soit de type ouvert, soit fermé.
- Le panneau ouvert se contente d'une préfabrication réduite : seuls sont assemblés en atelier les montants et traverses d'ossature et le voile travaillant.
- Le panneau fermé est un panneau ouvert dans lequel on a incorporé l'isolation thermique, le pare-vapeur et le parement intérieur. Parfois même, on pose le revêtement extérieur en bardage bois (et le pare-pluie/parevent) en atelier.
Dans les deux cas, les menuiseries extérieures (fenêtres, portes-fenêtres) peuvent être montées en atelier ou sur le chantier.
Les panneaux ainsi constitués sont ensuite assemblés sur le site par l'entreprise.
On distingue les petits panneaux dits manuportables, qui peuvent être manipulés par deux hommes et dont la longueur normale est de 1,20 m, et les grands panneaux qui peuvent atteindre la longueur d'une façade. Les grands panneaux sont généralement de type " fermé " et nécessitent l'intervention d'engins de levage.

4.1.4 Construction tridimentionnelle

L'entreprise assemble en atelier les murs (tels que décrits ci-dessus), les planchers et les plafonds, puis le second oeuvre et l'aménagement intérieur. Sur chantier, on assemble les 2 ou 3 (voire plus) modules qui constituent la maison et on pose la charpente et la couverture.
Cette technique utilisée pour la maison individuelle s'adapte parfaitement à la réalisation d'hôtels et de bureaux.
La maison à ossature bois (MO), ou à ossature plate-forme, est appelée ainsi car les montants de son ossature qui forment les murs sont coupés à hauteur de l'étage. La maison se construit niveau par niveau avec, à chaque fois, une plate-forme qui est à la fois le plancher de l'étage à venir et le plafond pour l'étage déjà construit. Sur cette plate-forme sont cloués les murs intérieurs construits de la même façon. La charpente repose sur les murs extérieurs. Le squelette de la maison forme ainsi une ossature, d'où le nom de cette technique.
Entre les montants de l'ossature extérieure, un isolant en plaques semi-rigides ou en laine de verre occupe toute la place vide disponible. Cette technique permet un gain de place en surface habitable car l'isolation ne s'applique pas en surépaisseur comme dans les maisons traditionnelles. A l'extérieur, des plaques en contreplaqué rigidifient la structure. Ces plaques sont ensuite recouvertes de films en papier (Tyvek) empêchant la pénétration du vent. Un revêtement, en bois ou autre, constitue l'habillage final de la maison. De l'air circule entre ce revêtement et le coupe-vent afin d'éviter condensation et humidité.

Sur la face interne des murs extérieurs, l'isolant et l'ossature sont recouverts d'un film qui protège l'isolant de l'humidité intérieure qui se condenserait en venant en contact avec la face extérieure du mur. Les murs et les cloisons intérieurs sont ensuite recouverts de plaques de placoplâtres qui sont également destinées à rigidifier l'ensemble.
Comme pour la brique, les lames d'air contenues dans un mur en bois vont former un complexe très isolant. L'épaisseur des montants qui forme le mur varie de 12 à 15 cm entre lesquels vient se loger la laine minérale ou un isolant bio. Deux lames d'air, l'une à l'extérieur entre l'ossature et le bardage, l'autre à l'intérieur entre l'ossature et la plaque de plâtre répondent à toutes les exigences des normes thermiques.
Cette technique permet aussi bien la construction sur chantier que la préfabrication en atelier ou la fabrication complète en usine de tout ou partie de la maison. Cette simplicité de mise en oeuvre permet la mise hors d'eau et hors d'air en moins deux mois. Des équipes expérimentées pouvant aller encore plus vite.

La MO est aujourd'hui la construction la plus courante des ouvrages en bois, la plus économique et la plus rapide.

4.2 La maison en poteaux poutres

Comme son nom l'indique, cette technique utilise des poteaux et des poutres en bois, massif ou lamellé-collé, de fortes sections et disposés selon un écartement relativement important (de 0,90 m à plusieurs mètres).
La technique du poteau poutre est issue de la technique traditionnelle de la construction à colombage (visible dans les vieilles villes de France). Cette fois, le squelette de la maison est constitué de poteaux porteurs (des troncs de résineux) qui font la hauteur de la maison. La tendance est actuellement au remplacement de ces troncs par des poutres en lamellé-collé (des lamelles de bois collées ensemble) qui permettent l'utilisation de longueurs presque impossible à trouver naturellement. Depuis peu, cette technique du lamellé-collé, utilisée d'abord dans des bâtiments publics (regardez n'importe quel gymnase neuf près de chez vous), est de plus en plus utilisée dans la construction de maisons individuelles.

L'ossature est ensuite habillée de grands vitrages ou remplie d'isolant en panneaux semi-rigides qui formeront le squelette des murs. Des parements rigides formeront enfin la façade extérieure et la face intérieure des murs. Comme pour la MO, la solidité de l'ensemble est obtenue par des panneaux de contreplaqué cloués sur l'ossature. Les poteaux sont toujours porteurs, que la façade soit en briques ou en crépi. Ils soutiennent les poutres horizontales qui portent le solivage du plancher.
Cette technique est plutôt utilisée pour les très grandes maisons car elle autorise l'utilisation de très grandes baies vitrées et permet une grande liberté architecturale. De ce fait, la durée des chantiers est plus longue que pour les MO pour un prix de revient plus élevé.


4.3 La maison en madriers et rondins


Il s'agit de maisons construites en rondins telles qu'on en trouve communément dans les pays froids ou montagneux car elles offrent la meilleure résistance aux chutes de neiges (le toit ne risque pas de s'effondrer sous le poids de la neige). De fait, elles sont d'une solidité à toutes épreuves.
Ces maisons comptent de plus en plus d'amateurs en France même si en plaine (en opposition aux régions montagnardes) leur construction reste encore anecdotique. Ces maisons peuvent être réalisées en rondins bruts ou rectifiés ou en madriers. Les essences de bois les plus utilisées sont le pin sylvestre, l'épicéa ou le mélèze. Le coefficient d'isolation du bois résineux massif est tel qu'une isolation supplémentaire n'est pas nécessaire. Elles sont enfin d'une durabilité exceptionnelle car les bois sont ventilés et il n'y a pas de rétention d'humidité. En revanche, elles n'offrent pas la même liberté architecturale que les autres types de maisons en bois.

            5- Innovations :

Parpaings en bois
La jeune société corse Kalliste Eco Forêt a mis au point un parpaing en bois massif qui permet des assemblages modulaires, simples à fabriquer. Lauréate de l’ANVAR en 2003 grâce à ce concept, l’entreprise  a également  été primée dans plusieurs concours dont les Masters 2004 des entreprises innovantes.
Le concept devrait être commercialisé ce sous forme d’une licence. La société recherche actuellement des partenaires professionnels, fabricants ou distributeurs du secteur.
Les parpaings sont disposés en quinconce ce qui confère à l’ouvrage de bonnes qualités parasismiques. Sa largeur est de 19,5 cm et sa longueur est variable.
Outres ses qualités propres, ce parpaing en bois massif permet une meilleur gestion de la forêt car de multiples essences forestières peuvent être utilisées pour sa fabrication, même les bois dits de «rebut».

6- Harmonie & Santé:

Le bois est un produit naturel non toxique , renouvelable, et recyclable.
Le bois ne dégage ni radioactivité, ni gaz ou poussière, ni électricité statique.
Le bois réduit l'effet de serre car il fixe le gaz carbonique en excès sur notre planète.
Le bois est un matériau sain et noble.
Habiter une maison bois vous procurera un bien être incomparable dû à la nature du matériau offrant des stimuli sensoriels agréables tels que : chaleur, confort, sécurité, senteurs, repos acoustique, convivialité.
Construire en bois , c’est choisir un art de vivre, et aussi offrir une qualité de vie à vos enfants. «  Si tu es malade, va voir ton médecin ; s’il ne peut rien pour toi , habite une maison en bois ! » (Proverbe chinois).

7-  Ecologie & Environnement :

Utiliser du bois ne détruit pas la forêt française. Avec ses 14 millions d’hectares, elle couvre le quart du territoire national. Le volume de bois exploité annuellement en France et d’une manière générale en Europe est très inférieur à celui produit par la forêt. La déforestation dont sont victimes certains pays et qui, à juste titre, alarme les défenseurs de l’environnement, est liée au manque de reboisement. Une démarche d’écocertification internationale devrait remédier à cette situation.
Construire en bois équivaut à ménager l'environnement, préoccupation grandissante en ce début de 3ème millénaire (mais l'argument écologique est un argument parmi tant d'autres comme le montre ce dossier). Le bois est en effet une matière première disponible et le seul matériau renouvelable de la planète. De plus son utilisation renforce l'exploitation et le développement de la forêt.
Les déchets générés par ce matériau sont soit détruits sans dégagement de substance toxique, soit réutilisés dans l'industrie du panneau, des palettes, des fibres mais aussi comme source d'énergie (bois de chauffage). Construire en bois, c'est enfin construire sans eau, matière première qu'il est primordial de ne pas gaspiller. L'eau utilisée chaque année par l'industrie bétonnière correspond à 23 fois le débit journalier de la Seine…
Construire avec du bois permet également de lutter contre l'effet de serre. En effet, sous l'effet de la lumière, le CO2 se combine à l'eau, pour donner la cellulose, et forme un arbre. Ainsi une forêt en croissance est un gigantesque absorbeur de carbone. Construire avec le bois revient donc à stocker durablement le carbone dans les structures des bâtiments. Selon la FIBRA (Filière Bois en Rhône-Alpes), un arbre moyen produit en une année l'oxygène nécessaire à la respiration de quatre personnes et fixe le gaz carbonique produit par une voiture en 18.000 km. Mais lorsque la croissance d'un arbre s'arrête, le bois ne stocke plus de CO2. Au contraire, en mourant et pourrissant, le CO2 stocké retourne dans l'atmosphère. Pour capturer du CO2, il faut mettre du bois en œuvre.
Selon l'ADEME, (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie), un m3 de bois massif mis en œuvre contribue à fixer 1.9 tonnes de CO2 ! 1m3 de bois stocke la quantité de gaz carbonique qu'il y a dans 1 million de m3 d 'air. 10% du CO2 émis est dû au béton, ce pourcentage sera de 18% en 2015. Or, une augmentation de 1% de la part de marché du bois dans la construction générerait une réduction 1.3 millions de m3 par an des émissions de CO2.
Avec 19 % des émissions françaises de gaz à effet de serre, le secteur du bâtiment représente un important gisement pour promouvoir l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables. C'est pour cette raison que ce secteur a signé une charte interprofessionnelle se fixant pour objectif d'utiliser 25 % de bois dans la construction à l'horizon 2010 car il s'agit d'un matériau renouvelable alors que la fabrication du ciment est particulièrement gourmande en énergie.
Le CO2 stocké dans le bois employé pour la construction d’un seul logement compense les émissions annuelles de 5 automobiles.

8-  Développement durable :

Energie nécessaire à la fabrication des matériaux :



C'est le seul matériau de construction renouvelable et recyclable. Il ne dégage aucune substance nocive. Le bois est un choix écologique.
Le bois est une matière première renouvelable, sans nuisance, qui respecte la qualité de la vie.
Construire en bois économise l'énergie : Le bois n'exige en effet que peu d'énergie pour sa transformation (3 fois moins que la brique de terre cuite, 6 fois moins que le béton, 24 fois moins que l'acier).
Une tonne de bois représente 1,4 tonne de gaz carbonique (CO2) absorbé par les arbres. Or ce sont les arbres jeunes, en pleine croissance, qui consomment le plus de carbone et rejettent le plus d’oxygène. Ainsi, quand on prélève en forêt non pas les jeunes mais ceux qui sont arrivés à maturité et qu’on met en oeuvre ce bois dans des constructions pérennes, on accroît doublement l’efficacité du piège à CO2 créé par la photosynthèse. C’est d’ailleurs pourquoi, suivant les engagements de la France dans le protocole de Kyoto, l’Etat et les professionnels du bois se sont fixés pour objectif 25% d’augmentation du volume de bois utilisé dans la construction d’ici 2010.

La notion de coût énergique, qui correspond à l'énergie nécessaire à la production d'un matériau, est particulièrement favorable au matériau bois. Plus évocateur encore : la fabrication d'un plancher en béton de 4,50 m de portée consomme deux fois plus d'énergie qu'un plancher en bois, et 6 à 10 fois plus s'il est en acier.
Première qualité, du moins la plus visible, l’habitat en bois préserve la beauté d’une région sauvage ou d’un territoire rural et vient souligner celle d’un paysage urbain ou le rendre plus harmonieux. Il répond également à d’autres exigences. Non seulement le bois absorbe le CO2 mais, par sa faible inertie thermique, il permet de se chauffer en réalisant de conséquentes économies d’énergie. Autre avantage, un chantier de construction en bois - “filière sèche” à la différence du béton qui nécessite de l’eau - est un chantier rapide et propre. Qu’il s’agisse de préserver la beauté de l’environnement ou les ressources naturelles, l’usage du bois répond à ces deux impératifs.
Contrairement aux idées reçues, la forêt gagne du terrain dans toute l’Europe. Depuis l’Antiquité, elle avait effectivement subi un défrichage intensif : conquête de terres cultivables, construction de flottes navales… mais à partir du XIXe siècle, avec la modernisation de l’agriculture et l’émergence de nouvelles sources d’énergie, les pressions sur la forêt ont cessé. Ainsi la forêt française a plus que doublé sa surface en deux siècles. Aujourd’hui elle continue de grandir. Depuis 1950, nos réserves forestières sont passées de 12 à 16 millions d’hectares et le prélèvement de bois ne représente que deux tiers de la croissance annuelle de bois sur pied.
La vitalité de la forêt - sa capacité à se renouveler - est favorisée par les récoltes de bois provenant d’une sélection d’arbres matures et par les coupes d’éclaircie qui dégagent l’espace nécessaire à la croissance des plus beaux parmi les jeunes. Ces pratiques s’inscrivent depuis deux siècles dans le cadre d’une gestion durable des forêts. Privées pour 74% d’entre elles, publiques pour 26%, nos forêts sont en effet soumises à une réglementation spécifique. Elle résulte de la volonté constante de l’Etat d’assurer l’avenir du patrimoine forestier. Différents organismes - Office National des Forêts, Centres Régionaux de la Propriété Forestière, Inventaire Forestier National, Institut pour le Développement Forestier - accompagnent ainsi les propriétaires dans la gestion de leur patrimoine et de la production de bois. Et plus de 40 000 professionnels contribuent chaque jour à préserver et à entretenir la vitalité de la forêt. Or c’est la vente du bois, en France comme en Europe, qui constitue l’essentiel des ressources nécessaires à ce travail d’entretien.

Certaines essences comme le chêne, le châtaigner pour les charpentes, le Mélèze ou le Cèdre rouge (red cedar ) pour les bardages extérieurs ou certains bois tropicaux résistent naturellement aux agents de dégradations quand ils sont soumis à une source permanente d’humidité. Les autres essences (sapin, pin, épicéa, ou douglas) que nous pouvons utiliser dans nos constructions doivent leur longévité pour la classe de risque 2 au traitement de préservation (fongicide insecticide et anti termite) par trempage que nous réalisons nous même avec un produit garanti CTBA + et qui respecte l’environnement. Les bois soumis aux classes de risque 3 ou 4 sont traités à cœur en autoclave dans une usine spécialisée. Tous les bois sans exception soumis aux intempéries (eau et surtout rayons ultra violet du soleil) vont subirent une modification de teinte plus ou moins rapidement (6 à 12 mois). Cette pigmentation par les rayons ultra violet des cellules du bois en surface vont lui donner une teinte grise plus ou moins uniforme en fonction de l’essence du bois et l’orientation de la façade. Ce « grisaillement » n’affecte en rien la durabilité du bois mais si certains l’aiment et le recherchent il peut présenter un désagrément pour d’autres. Pour l’éviter il existe de nombreux produits aujourd’hui performants (garantie de tenue des peintures de 10 ans).

9-  Réglementations & Administrations :

9.1 L'Etat et les professionnels s'engagent...

L'Etat et les professionnels s'engagent à faire progresser la part du bois dans la construction du fait des qualités environnementales de ce matériau. L'objectif est de la faire passer de 10 à 12,5 % d'ici 2010.
Ils se mobilisent dans un Accord Cadre Bois Construction Environnement qui comprend une charte et des engagements de tous les signataires pour :

  • diffuser l'information
  • développer la formation,
  • faire avancer la recherche
  • faire progresser l'offre
  • adapter la réglementation
  • évaluer les actions et le marché
Ce plan est principalement issu des réflexions relatives à la réduction du dioxyde de carbone (CO2), principal gaz à effet de serre et ceci dans le cadre des engagements de la France à Kyoto. Il vient d'être intégré dans le Plan National de Lutte contre le Changement Climatique (PNLCC), aussi appelé "Plan Climat 03".

9.2 Les 10 objectifs prioritaires de l'Accord Cadre
Communication
1 Contribuer à diffuser auprès de l’opinion publique et des prescripteurs une information claire et objective sur les synergies entre forêt, bois, environnement et construction, et sur les performances des produits bois.
2 Utiliser la communication interne des signataires de la charte pour sensibiliser les acteurs publics et privés de la construction à l’impact de l’utilisation du bois sur la qualité environnementale du cadre bâti.
Marché
3 Concourir à offrir des produits industriels adaptés à la demande des transformateurs et utilisateurs, en qualité, en quantité et en prix.
4 Inciter les maîtres d’ouvrages et les maîtres d'œuvre à examiner avec une attention accrue les solutions bois, y compris pour la réalisation d’ouvrages où elles ne sont pas ou plus traditionnelles.
Modes de dévolution des marchés mieux adaptés à une bonne valorisation technique et économique du matériau bois par les entreprises.
Compétitivité
5 Stimuler les rapprochements entre acteurs pour augmenter les performances techniques et économiques.
6 Encourager les investissements structurants de moyen et long terme dans la filière bois-construction.
Recherche et formation
7 Renforcer la recherche publique et privée sur le matériau bois, ses composites et adjuvants, aussi bien dans ses domaines d’excellence que dans les domaines où il accuse un retard.
8 Introduire les bases d’une connaissance des techniques "bois" dans les formations techniques généralistes et dans la formation des architectes.
Réglementation et normalisation
9 Réexaminer les textes réglementaires et normatifs afin de corriger d’éventuelles dispositions défavorables à l’emploi du bois.
10 Encourager l’adhésion volontaire des maîtres d’ouvrage aux dispositions du décret d’application de l’article 21-5 du la loi sur l’air visant à une consommation minimale de bois dans les bâtiments (maîtres d’ouvrage non concernés par le décret).

9.3 Les signataires

Les pouvoirs publics
Ministère de l’Équipement, des Transports et du Logement
Ministère de l’Agriculture et de la Pêche
Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement
Ministère de l’Education Nationale
Ministère de la Recherche
Ministère de la Culture et de la Communication
Secrétariat d’État aux PME, au Commerce et à l’Artisanat
Secrétariat d’État à l’Industrie
ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise d’Energie)
Les organisations professionnelles
Union Nationale HLM
FNPC (Fédération Nationale des Promoteurs Constructeurs)
UNSFA (Union Nationale des Syndicats Français d’Architectes)
UNTEC (Union Nationale des Economistes de la Construction et des Coordonnateurs)
FFB (Fédération Française du Bâtiment)
CAPEB (Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment)
FNB (Fédération Nationale du Bois)
UIB (Union des Industries du Bois)
CIB (Conseil Interfédéral du Bois)

9.4 Le contexte actuel

Les résistances administratives sont, hélas, encore courantes malgré le contrat cadre construction bois signé par l'Etat et un texte de loi paru au Journal officiel. Ces résistances sont en grande partie culturelles et génèrent souvent des blocages administratifs (notamment au niveau du permis de construire). En effet, il est fréquent que face à une demande de permis de construire d'une maison en bois, le maire de la commune ou la Direction Départementale de l'Equipement (DDE, qui dépend pourtant du Ministère de l'Equipement signataire de la charte) refusent le permis à cause d'un a-priori négatif ("nous sommes en plaine, pas question de vous laisser construire un chalet" est une remarque fréquente). Cette résistance vient généralement d'un manque de connaissance de la loi.
Le lobby de la maison en maçonnerie est également puissant en ce sens que, la maçonnerie ayant pris une place prépondérante en France, des élus ou des fonctionnaires peuvent être réticents à briser l'unité architecturale de leur commune et peuvent être tentés de refuser ainsi la construction bois.
Or, un maire ne peut pas refuser le permis de construire d'une maison sous prétexte qu'elle est en bois. Seul un architecte des Bâtiment de France (ABF) dispose de ce pouvoir. Si le maire est contre, il pourra toujours chipoter sur d'autres aspects de la construction mais un architecte et un maître d'ouvrage déterminés devraient arriver à faire valoir leur droit.
Selon les responsables, les a-priori culturels varient, il faut donc parfois s'armer de patience et de détermination pour parvenir à ses fins. Et ne pas hésiter à montrer la fameuse charte (disponible sur le site du ministère de l'équipement) pour faire valoir ses arguments. Cette situation devrait changer dans les années qui viennent au fur et à mesure que le marché se développe.
Volet paysagé & impact environnement, périmètre classé :
L’atout de la construction bois dans la périmètre des 200 m d’un monument classé.
Les règles d'application de la RT 2000 (règle sur les économies d'énergie) et de l'environnement se font sans difficulté.

            10- Propriétés & caractéristiques :

10.1 Composition et caractéristiques principales

Le bois est une matière ligneuse élaborée par un organisme vivant au milieu d'un écosystème. L'ensoleillement, la nature du terrain, l'altitude, la température ambiante, la pollution atmosphérique... interviennent directement sur la croissance des arbres.
L'épaisseur de l'aubier et des cernes annuels d'accroissement, la densité, le grain, la rétractabilité... marqueront définitivement cette croissance et révèleront en grande partie les qualités propres du bois.
L'origine végétale du bois explique ses particularités, mais aussi sa richesse et sa variété, en tant que support de finition. Matériau aux caractéristiques variables, présentant des singularités plus ou moins marquées, il se distingue sur ce plan des autres matériaux utilisés dans la construction : brique, ardoise…



10.2 Matériau hétérogène, anisotrope et hygroscopique


Hétérogène, car les cellules qui le composent sont de nature et de forme différentes, sa densité est irrégulièrement répartie, et des singularités de croissance différencient chaque pièce.

Anisotrope, car le bois possède une structure cellulaire qui est orientée. Cet agencement cellulaire apparaît différemment selon les trois plans d'observation (transversal ou "bois de bout", radial ou tangentiel).
De même, les caractéristiques physiques et mécaniques du bois varient selon ces directions. La direction axiale ou longitudinale est celle qui est parallèle à l'axe de l'arbre. La direction radiale est celle qui passe par un rayon de l'arbre perpendiculairement aux cernes d'accroissement. La section obtenue correspond au sciage "sur quartier". La direction tangentielle est celle qui est tangente aux cernes d'accroissement à une distance variable de l'axe. Sa section correspond au sciage "sur dosse".

Hygroscopique, car le bois est susceptible de perdre ou de reprendre de l'humidité en fonction de la température et surtout de l'humidité relative de l'air ambiant.
Les caractéristiques du bois restent celles d'un matériau naturel, variables d'une essence à l'autre, ainsi qu'à l'intérieur d'une même essence, voire d'un même arbre.

10.3 L'aubier et le bois parfait

Les couches successives de vaisseaux qui se forment sous le cambium constituent l'aubier qui correspond au bois physiologiquement actif. Ces vaisseaux cessent peu à peu d'alimenter l'arbre après quelques années. Ils se bouchent et s'imprègnent de différentes substances : tanins, résines...
Cette transformation progressive en bois parfait, ou duramen, est appelée duraminisation.

Chez certaines essences (chêne, châtaignier, pins, douglas, mélèze...) à bois parfait distinct, l'aubier est en général plus clair que le duramen (improprement appelé "bois de cœur"), on dit alors qu'il est différencié. Il est plus ou moins imprégnable et ne résiste jamais aux champignons lignivores et aux larves xylophages. Le duramen (ou bois parfait), au contraire, possède une durabilité naturelle qui varie selon les essences ; il est, en général, peu ou pas imprégnable.
Pour d'autres essences (sapin, épicéa, peuplier, érable...), il n'y a pas de différence de coloration entre le centre et l'extérieur de la grume, et l'aubier ne se distingue pas visuellement du duramen. Sur ces essences à aubier non différencié, les différences de porosité, qui cependant se manifestent entre aubier et bois parfait, génèrent des facultés d'absorption distinctes.
L'aubier, plus poreux, offre une capacité d'absorption plus élevée que celle du duramen.



10.4 La densité et dureté

Les parois cellulaires sont plus ou moins épaisses, et les lumens de plus ou moins gros diamètre, selon les essences et leur vitesse de croissance. Les résineux à croissance rapide ont des cernes d'accroissement plus larges et forment un bois plus léger, par rapport aux mêmes essences à croissance lente. A l'opposé, les feuillus à croissance rapide ont des cernes d'accroissement plus larges et un bois plus dense par rapport aux mêmes essences à croissance lente.
La masse volumique (ou densité) des bois est donc très variable selon les espèces (de 350 à 1 100 kg/m3) et à l'intérieur d'une même espèce (avec des variations maximales de plus ou moins 15 %).

En tant que matériau hygroscopique, l'eau liée que le bois contient s'ajoute à la masse de la matière ligneuse. Sa masse volumique varie donc avec son humidité. Pour la densité, et en règle générale pour l'ensemble des caractéristiques physico-mécaniques, l'humidité de référence est de 12 %.
Une corrélation étroite existe entre la masse volumique et la dureté (tableau) : les bois les plus denses sont les plus durs et les bois les plus légers sont les plus tendres. L'échelle de dureté des bois est exprimée en indice Chalais-Meudon (selon la norme NF B 51-013). C'est le principal critère technique de sélection d'une essence en parquet et en escalier.


Classes de densité et de dureté
Densité
Dureté (Chalais-Meudon)
Essences
Bois très lourds et très durs
0,85
9
Azobé, ipé
Bois lourds et durs
0,70 - 0,85
5 - 9
Charme, movingui, chêne dur
Bois mi-lourds et mi-durs
0,56 - 0,70
2,5 - 5
Niangon, iroko, châtaigner, chêne tendre, pins
Bois légers et tendres
0,45 - 0,55
1,25 - 2,5
Framiré, douglas, épicéa, sapin, pins
Bois très légers et très tendres
0,45
1,25
Western red cedar, séquoia, peuplier

10.5 Le bois et l'eau
L'humidité du bois

La mesure de l'humidité d'un bois est définie comme le rapport de la masse d'eau qu'il contient sur sa masse anhydre. Elle s'exprime par la formule suivante :

Humidité (%) =
(Masse humide - Masse anhydre) x 100
Masse anhydre
Au moment de l'abattage, le bois peut contenir plus d'eau que de matière-bois ; parfois deux fois plus dans certains peupliers. L'humidité est alors supérieure à     100 %.
Les vides cellulaires d'un bois vert sont remplis d'eau libre. Elle s'évacuera progressivement par évaporation, sans que le bois ne subisse de retrait ou de déformation : c'est la phase dite de "ressuyage".
Lorsque l'eau libre a entièrement disparu (point de saturation), il ne reste que l'eau liée qui imprègne les membranes des cellules. Le départ de cette eau liée entraîne des phénomènes de retrait et de déformation.
Le point de saturation des fibres, en dessous duquel se manifeste le "jeu du bois", est de l'ordre de 30 % pour toutes les essences.



Le bois et l'eau

10.6 Le " jeu " du bois

Le retrait et le gonflement sont directement proportionnels à la diminution ou à l'augmentation du taux d'humidité du bois. L'amplitude des variations dimensionnelles observées dépend :

  • de la direction par rapport au fil du bois (axiale, radiale ou tangentielle),
  • de l'essence,
  • du nombre de points d'humidité perdus ou repris ente 0 et 30 %.
Chaque essence est caractérisée par trois coefficients de rétractabilité qui expriment les variations dimensionnelles d'une pièce de bois pour une variation d'humidité de 1 %, selon chacune des trois directions :
  • le retrait axial,
  • le retrait radial (débit sur quartier),
  • le retrait tangentiel (débit sur dosse).
Le retrait est très fortement anisotrope. Le retrait axial est si faible qu'il est pratiquement négligeable. C'est dans le sens tangentiel qu'il est le plus important, il est environ 1,5 à 2 fois plus élevé que le retrait radial. Cependant, pour quelques essences, les retraits radial et tangentiel sont presque identiques : ces essences sont moins sensibles aux fentes de séchage.



Les retraits tangentiel, radial et axial

La rétractabilité conditionne la stabilité en ambiance extérieure d'une essence. On distingue ainsi les essences :
  • à fort retrait : chêne, hêtre, azobé, etc.,
  • à retrait moyen : résineux en général,
  • à retrait faible : sipo, iroko, noyer, peuplier, acajou, etc.
Une finition extérieure sera donc plus sollicitée sur un support en bois à fort retrait débité sur dosse (retrait tangentiel), que sur un élément en bois à retrait faible ou moyen débité sur quartier (retrait radial).

10.7 L'équilibre hygroscopique

En fonction de la température et surtout de l'humidité de l'air ambiant, le bois se stabilise à une humidité d'équilibre, dite équilibre hygroscopique, qui est pratiquement indépendante de l'essence du bois.
Sous le climat tempéré existant en France pendant la période la plus sèche, les conditions atmosphériques sont de l'ordre de 20°C et 70 % d'humidité relative de l'air (HR), ce qui correspond à un équilibre hygroscopique du bois d'environ 13 %. Pendant la période la plus humide, les conditions atmosphériques sont de l'ordre de 0 à 5°C et 85 % HR, ce qui correspond à un équilibre hygroscopique du bois de l'ordre de 19 %.

Ainsi, un ouvrage en bois situé à l'extérieur (fenêtres, volets, bardages) verra son humidité tendre vers 13 % en été et vers 19 % en hiver. Pour que le jeu du bois soit minimal, il faudra que son humidité se situe au milieu de la fourchette de variation, soit 15 à 16 %. En finition extérieure, il faudra par ailleurs tenir compte des phénomènes de point de rosée qui peuvent modifier considérablement l'humidité de la surface du bois.
De même, un bois situé à l'intérieur d'une maison chauffée verra son humidité varier selon les saisons. En été, les conditions de température et d'humidité relative de l'air sont voisines des conditions extérieures : l'équilibre hygroscopique du bois est de l'ordre de 12 à 13 %. En revanche, en hiver, la température est de 20°C et l'humidité relative de l'air est voisine de 30 % : l'humidité d'équilibre se situera autour de 7 %. L'humidité moyenne des bois lors de la fabrication des ouvrages intérieurs (parquets, lambris, portes) doit donc être voisine de 10%.



Déformations

10.8 Le séchage

10.8.1 Le séchage naturel

Afin d'éviter que le bois ne subisse des retraits après mise en œuvre, ce qui pourrait entraîner des désordres notamment dans les assemblages, il est indispensable de le sécher avant tout usinage et utilisation en construction.
Ce séchage peut être réalisé naturellement en stockant le bois sous abri, en piles bien ventilées, avec litelage entre chaque rangée de planches et à une hauteur suffisante du sol.

Cette méthode a l'inconvénient d'immobiliser les stocks de bois pendant plusieurs mois, ce qui représente des frais financiers importants, de plus elle ne permet pas d'atteindre les taux d'hygrométrie exigés pour certaines applications : parquets, lamellé collé, etc.
10.8.2 Le séchage artificiel

Afin de pallier les inconvénients du séchage naturel, des méthodes de séchage artificiel ont été mises au point dans des cellules de séchage à plus ou moins haute température et dont le taux d'humidité de l'air ambiant est parfaitement maîtrisé.
Le séchage doit être conduit de façon à ce que l'eau enlevée par évaporation en surface soit remplacée au fur et à mesure par celle qui provient de l'intérieur des pièces de bois.
Si l'évaporation est trop rapide, il se produit un glaçage de la surface, la cémentation, qui empêche la migration de l'eau vers l'extérieur.
Un écart trop important d'humidité entre les parties extérieure et intérieure d'une même pièce provoque, par suite des différences de retrait, des efforts internes et superficiels rendant le bois totalement ou partiellement inutilisable.
On devra donc veiller en permanence à ne pas trop augmenter la vitesse d'évaporation. Pour certaines essences, un retrait anormal, provenant de l'application d'une trop forte température, peut entraîner un effondrement localisé des cellules du bois (collapse). En général, on applique des températures plus basses au début qu'à la fin du séchage.
La conduite du séchage dépend notamment de l'essence du bois, de sa qualité, de son humidité initiale, de l'épaisseur des pièces... Ces caractéristiques devront être les mêmes pour l'ensemble d'un lot à sécher : il ne faut pas mélanger les essences et les épaisseurs. Les tables de séchage, établies pour les principales essences et épaisseurs, concernent la régulation de la température, de l'humidité relative et de la vitesse de l'air selon l'humidité du bois pendant les différentes phases du séchage. De même, le litelage ne doit pas être réalisé avec une essence à tanin, pour ne pas marquer.
La conduite d'une opération de séchage peut être manuelle, semi-automatique ou automatique, à l'aide des mesures faites sur les caractéristiques de l'air et sur l'humidité du bois, suivies par l'intermédiaire de sondes. Des contrôles réguliers sont nécessaires pour un séchage de qualité.
La durée du séchage à l'air chaud climatisé est très variable selon l'essence et l'épaisseur.
A titre indicatif, pour amener de 50 % à 12 % des sciages avivés de 27 mm d'épaisseur, il faut environ 20 jours pour du chêne et seulement 3 jours pour du sapin.



11-Résistance sismique :

Les constructions à ossature bois ont une excellente résistance sismique. La conception de la construction rend en effet solidaire le plancher, l'ossature, le solivage et la charpente, cela pour une faible masse. Ce principe est bien connu et exploité dans les pays à fort risque sismique.
Moins lourde et plus souple que la maison maçonnée, la maison en bois répond mieux aux sollicitations d’éventuels mouvements de terrain. Si elle est conçue et construite avec soin, elle se révèle extrêmement sûre pendant et après un séisme.
Rappelons que la Californie s’illustre à la fois pour ses maisons en bois et ses tremblements de terre quotidiens et qu’au Japon, zone sismique s’il en est, des temples en bois sont toujours debout après treize siècles.

12-Résistance mécanique :

Une poutre de 3 mètres capable de supporter 20 tonnes pèse : 60 kg en bois résineux, 80 kg en acier, 300 kg en aluminium. Une structure bois pèse un tiers de moins qu'une structure en acier et 18 fois moins qu'une structure en béton armée ! Cette légèreté permet de se libérer des contraintes liées à la construction dans des zones difficiles d'accès ou à des terrains à faible portance. Elle permet notamment d'éviter les surcoûts liés à ces contraintes.
La résistance du bois à la traction et à la compression est très élevée : il faut par exemple une charge d'au moins 10 tonnes pour écraser un tube de 5 cm d'arête en bois de bout.
 Le bois a une résistance mécanique élevée par rapport à son poids. On peut donc bâtir avec des coefficients de sécurité importants des maisons légères qui peuvent être édifiées sur des terrains de faible résistance (les constructions bois atteignent couramment 5 étages aux U.S.A.). Les techniques d'assemblage, collage, lamellage, panneaux de dérivés sont maintenant éprouvées et permettent des utilisations surprenantes (grandes portées notamment). Les D.T.U et avis techniques définissent les normes de mise en œuvre. C'est une garantie.

13-Résistance aux insectes & champignons :

Nul besoin de traitement pour le chêne, le châtaignier, le western red cedar, le Douglas et le mélèze qui résistent par nature aux insectes à larves xylophages et, purgés de leur aubier, aux champignons. Aucune essence tropicale n'est attaquée par le capricorne de la maison. De plus, le doussié, le teck, le moabi, le movingui, l'ipé sont entièrement réfractaires aux champignons. En ce qui concerne l'intérieur de l'habitat, les bois de menuiseries de faible épaisseur (lambris, parquets) n'ont besoin d'aucun traitement. Quant aux panneaux constitués de bois dérivés, leur faible épaisseur et les colles utilisées empêchent le développement de tout insecte.
Lorsque toutes les règles de l'art sont respectées - choix des bois, traitements certifiés pour les résineux, mise en oeuvre de qualité, etc. - l'ossature bois d'une maison individuelle est parfaitement et définitivement protégée contre les insectes à larves xylophages.
Quant aux termites, xylophages qui fuient la lumière, se déplacent exclusivement dans les sous-sols et ont besoin de beaucoup d'humidité, ils menacent seulement le bois exposé à l'humidité au contact du terrain. Dans les régions où ils sévissent, on s'en protège grâce à un traitement du sol sous la maison avant sa construction. Et pour les fondations, on utilise des bois dont les essences sont naturellement résistantes ou des bois traités chimiquement et en profondeur (à l'autoclave, sous vide et sous pression). On prendra toutefois la précaution de nettoyer le terrain, d'ôter les vieilles souches, de brûler chaque hiver les branches tombées, de stocker le bois de chauffage sur un sol en béton et durant une année au maximum.
En ce qui concerne les champignons, ils se développent dans une zone de bois maintenue à plus de 20% d'humidité et une température oscillant entre 20 et 38 °C. Une mauvaise aération, l'absence de lumière, un milieu alcalin et une humidité permanente sont des facteurs aggravants. Les bons bâtisseurs portent donc toute leur attention sur les techniques qui favorisent l'écoulement rapide de l'eau.
On ne peut pas déceler un bois traité car la plupart des insecticides sont sans odeur, sans saveur et sans couleur. La délivrance d'un procès-verbal de traitement est la meilleure des garanties. La marque de qualité CTB B+, apposée sur les bois certifiés par le Centre Technique du Bois et de l'Ameublement (CTBA), apporte elle aussi cette garantie.

Les traitements anti-termites :

Les traitements des bois sont de 3 types : insecticide, fongicide et anti-termites.
Certains pays au climat particulièrement rude (Scandinavie notamment) ont pris l'habitude de ne pas traiter les bois, ce qui peut parfaitement se justifier si la construction est bien conçue. Ces pays froids ne connaissent pas les insectes xylophages.
En France où le climat est plus tempéré, nous connaissons malheureusement, dans certaines régions la présence de ces insectes. En ce qui concerne les termites, la carte des régions atteintes est régulièrement mise à jour. Pour les constructions neuves, il est recommandé de traiter le terrain avant de réaliser les fondations, ainsi que les charpentes avec un produit anti-termite (de préférence CTB-B+). Le risque des termites pour une construction neuve est donc très faible.
Des traitements curatifs existent également pour traiter des constructions anciennes. Il convient de faire appel à une entreprise spécialisée de préférence CTB-A + en utilisant des produits certifiés CTB-P+.
Autres insectes (capricorne)
Pour lutter contre les attaques de ces insectes, un traitement des bois préventif réalisé le plus souvent par simple trempage suffit à protéger le bois.
Traitement fongicide
Ce traitement évite aux champignons de proliférer. Il faut noter que ceux-ci ne se développent que si le taux d'humidité dépasse 20 %, ce qui ne doit jamais être le cas d'une structure en bois bien conçue.
Comme on le voit les solutions aux attaques du bois par les insectes et les champignons sont liées à la conception de la maison qui doit être adaptée aux conditions climatiques.
Ce document est informatif et non contractuel. Il ne saurait se substituer aux réglementations existantes (DTU etc.). Pour sa bonne exécution on se reportera aux "règles de l'art" de la profession.
L'utilisation de bois à l'extérieur suscite deux questions, l'une concernant la pérennité du bois et donc son traitement, l'autre relative à la finition du bois donc son aspect.
1 - L'utilisation de bois naturellement durable
Le red cédar et le mélèze sont les deux essences les plus utilisées qui ont la particularité d'être naturellement durables. Aussi, ces essences ne nécessitent pas de traitement complémentaire. Elles peuvent recevoir une couche de finition pour garder leur aspect originel ( voir plus loin lasures ).
Par contre, s'il est décidé de n'effectuer aucun entretien le bois va grisailler avec le temps sous l'effet des rayons ultra violets comme tous les bois placés à l'extérieur. Certains architectes ont beaucoup utilisé le red cédar en jouant sur l'évolution des couleurs dans le temps. Il faut bien reconnaître que choisir un bois sans finition est une question de goût.
2 - Les bois traités par autoclave :
Depuis quelques années, une nouvelle technique permet de garantir la durabilité des bois à l'extérieur. Il s'agit du traitement dit par autoclave qui consiste à injecter un produit fongicide et insecticide sous pression afin qu'il imprègne totalement les fibres du bois. Attention : toutes les essences ne sont pas imprégnables. Les traitements utilisés donnent le plus souvent un aspect à tendance verte à ces bois.
Par la suite, ces bois peuvent être laissés tels quels et grisai1lent mais de façon plus lente que le red cedar ou le mélèze. Ils peuvent également recevoir une couche de lasure ou de peinture. Ces bois traités par autoclave sont dits bois traités classe 3 ou classe 4.

14-Stabilité au feu

Contrairement aux idées reçues, le bois est un matériau possédant l'une des meilleures résistances au feu. Loin d'augmenter les risques d'incendie, il brûle lentement sans transmettre sa chaleur aux parties voisines et sans dégager de fumée toxique. Sa stabilité vient de ce qu'il ne se dilate pas et n'éclate pas à la chaleur (comme le font les constructions métalliques), les dangers d'effondrements immédiats sont donc nuls. A titre d'information, les portes pare-feu ou coupe-feu sont le plus souvent en bois.
De plus la réaction du bois face au feu est prévisible et planifiable. C'est parce que le bois conserve toutes ses propriétés mécaniques et portantes sans déformation à haute-température que l'on peut évacuer occupants et matériel en toute sécurité.
Les vernis et les peintures intumescentes, les revêtements minéraux (plâtre) ou combustibles (panneaux en bois), ainsi que l'ignifugation constituent des boucliers thermiques et favorisent de ce fait la réaction et/ou la résistance au feu. La construction bois répond donc aux exigences les plus sévères en matière de sécurité.
Pour finir de convaincre les esprits retors, sachez que les primes d'assurance ne subissent pas de majoration selon que l'on construise ou habite une maison bois.
Une maison en bois est dangereuse (incendie) ? Non, la réglementation qui encadre sa construction est la même que pour toute autre construction. Les normes techniques DTU (Document Technique Unifié) et la réglementation générale du code de l'urbanisme et de la construction sont toujours respectées lorsque les réalisations sont effectuées par des professionnels qualifiés.
Dilatation thermique très faible (1/3 de celle de l'acier et du béton).
Contrairement aux idées reçues le bois est un matériau qui résiste mieux au feu que les autres matériaux de construction.
Le bois résiste très bien au feu contrairement aux idées reçues. Il est notamment stable à la chaleur et ne dégage aucun gaz toxique pendant sa combustion. Toutes nos maisons répondent aux normes de sécurité en vigueur.
Le bois offre une excellente résistance au feu. Il y a trois raisons à cela : sa mauvaise conductivité thermique, sa teneur en eau et la croûte carbonisée qui se forme, créant rapidement une couche isolante qui freine la combustion jusqu’à l’empêcher. En outre, lors d’un incendie, une structure en bois perd moins rapidement sa capacité portante qu’une structure en acier ou en béton armé. Le bois transmet 10 fois moins vite la chaleur que le béton et 250 fois moins vite que l’acier. Qui plus est, le bois ne dégage pas de gaz nocifs en brûlant.
En Suisse, la police du feu autorise l’utilisation du bois dans les parois coupe-feu ! Quant aux assureurs, ils n’ont jamais enregistré d’augmentation du taux des sinistres incendie pour les maisons individuelles en bois. Les statistiques étant donc très favorables, ils n’exigent aucune surprime d’assurance.
Installer une cheminée à foyer ouvert dans une maison bois n’est pas une hérésie ! Il suffit que l’emplacement du coin feu ait été aménagé aux normes de sécurité par le constructeur et que l’installation soit réalisée par un professionnel. Dans toute cheminée à foyer ouvert, le conduit et le foyer sont parfaitement isolés des bois d’ossature et de menuiseries. Le sol sur lequel est posé la cheminée (ou le poêle) ainsi que le mur auquel elle s’adosse sont incombustibles. Enfin, l’appareil lui-même, qu’il soit à foyer ouvert ou fermé, est constitué de matériaux stables au feu et qui répondent aux règles de sécurité : principes qui s’imposent pour tout type de construction.
Il faut en fait savoir que la charge combustible d'un bâtiment est principalement liée à son contenu (aménagements intérieurs, mobilier, objets, marchandises, etc.) et non aux éléments constructifs du bâtiment (structure, enveloppe, cloisons, etc.)
Le choix d'un matériau de construction combustible ou non combustible n'est donc pas déterminant pour définir la résistance de l'ouvrage au feu.
Ce qui importe est de savoir comment le matériau réagit lorsqu'il est soumis à l'action du feu.

15-Solidité, Résistance, Durée de vie & Pérennité

La construction en bois la plus ancienne répertoriée dans le monde est la pagode de Hôyu-ji au Japon, édifice religieux datant du VIIème siècle.
Les bâtiments bois traversent le temps, bravent les tremblements de terre et autres catastrophes naturelles, s'érigent dans des milieux austères aux conditions extrêmes (haute-altitude avec les refuges, en bord de mer ou immergés avec les marinas, les jetées, les pontons…). De plus, la maison en structure bois échappe aux sinistres classiques comme les fissures, la condensation, les tassements et autres pénétrations d'humidité souvent déplorés dans la maçonnerie et le béton.
Nos ancêtres construisaient déjà des maisons à ossatures bois qui sont plus connues sous le nom de maisons à colombage. Elles ont parfaitement traversé le temps et elles font aujourd'hui partie de notre patrimoine historique.
La durée de vie d'une maison à ossature bois est largement égale à celle d'une construction en maçonnerie et est encore accrue aujourd'hui grâce aux meilleurs traitements des bois. Quant au "mythe des termites", sachez qu'elles vivent avant tout dans les milieux humides. Le bois régule naturellement l'humidité de votre maison ce qui la rend saine et agréable à vivre.
Eglises finlandaises et russes particulièrement exposées aux intempéries, temples japonais vieux de plusieurs siècles sur une terre de séismes, maisons qui datent de l’Antiquité… un grand nombre de bâtiments historiques prouvent que le bois résiste admirablement au temps.
Notons aussi que la cathédrale Notre-Dame de Paris est construite sur des pilotis datant du Moyen-Age, que les structures en bois de tombeaux égyptiens vieux de plus de 3 500 ans sont toujours intactes… et que les maisons à colombages se transmettent de génération en génération.
Quant à l’architecture contemporaine, elle a montré l’ampleur des perspectives offertes lors des dernières expositions universelles : à Séville en 1992, à Lisbonne en 96, à Hanovre en 2000 où la plupart des pavillons étaient en bois. La fin du XIXe siècle exaltait l’architecture métallique, le troisième millénaire s’ouvre sur l’architecture en bois.
Une maison en bois n'est pas pérenne ? Les plus vieilles maisons du monde ne sont-elles pas en bois ? Sous toutes les latitudes et quelle que soit sa condition, l'Homme a de tout temps trouvé refuge entre des murs faits de ce matériau qui se joue des siècles.
Le bois est aussi un matériau d'innovation, qui s'affirme dans des technologies de pointe capables de répondre à toutes les exigences et contraintes liées à la progression de nos sociétés. Le bois rétifié (nouveau procédé mis au point par l'école des Mines de St Etienne) permet par exemple un traitement thermique qui confère au bois une très bonne durabilité et une très grande stabilité dimensionnelle. Les matériaux composites allient aujourd'hui le bois à d'autres matériaux pour accroître ses performances.
Seule ombre au tableau, la maison bois a deux ennemis connus : le champignon et l'insecte. Mais en respectant des règles simples on peut éviter toute contamination. Les traitements contre les termites par exemple sont connus et efficaces et toutes les régions de France ne sont pas concernées. Certaines essences de bois ont une durabilité naturelle et ne nécessitent aucun traitement, d'autres ont besoin d'un traitement autoclave ou thermique pour résister en extérieur. Mais le secret de la pérennité des bois commence par une disposition constructive adéquate du matériau.
Eau et comportement ;
Jetées, marinas estacades, pontons, pilotis, pieux, bateaux, autant d' ouvrages en mer ou en eau douce qui prouvent l'efficacité du bois dans des environnements hostiles. Le bois est donc un matériau adapté aux environnements difficiles dès l'instant où l'essence a été correctement sélectionnée et qu'il a été mis en oeuvre dans les règles de l'art. Par exemple, avant l'apparition du béton, on réalisait les fondations par pieux en bois rond. C'est ainsi que la majorité des ouvrages d'art, édifices religieux ou simplement bâtiments domestiques, prend assise sur des pieux en bois, qu'ils soient en milieu sec ou humide.

16-Thermique

Le bois est un matériau naturellement isolant. Contre le froid et la chaleur tout d'abord car de tous les matériaux solides, il offre les meilleures performances dans ce domaine. Il conserve aussi bien la chaleur que la fraîcheur. En effet, un mur d'une épaisseur de 10 cm de bois est autant isolant que :
                - 2,5cm de laine de roche
                - 1.2 m de béton
                - 35 m d'acier
                - 150 m d'aluminium
L'absence totale de ponts thermiques et de rayonnements des parois froides en font un isolant thermique extrêmement avantageux. D'importantes économies de chauffage peuvent donc être réalisées. De plus, les structures alvéolaires permettent d'incorporer de façon performante les isolants thermiques traditionnels (notamment, les laines minérales).
L'inertie thermique des constructions bois étant faible, ce type de maisons est mis en chauffe très rapidement, même après une longue période d'inoccupation. De plus, l'isolant étant disposé à l'intérieur même de l'ossature, on obtient des performances d'isolation très importantes. Les constructions bois entrent très facilement dans le cadre des labels HPE 2, 3 et 4 étoiles (hautes performances énergétiques).
 Le bois est un excellent isolant (7 fois plus que la terre cuite, 5 fois plus que le béton). Il permet de supprimer tous les ponts thermiques, gros responsables des déperditions d'une construction, d'où des économies de chauffage importantes.
Le chauffage est aisé et rapide car l'inertie est faible.
Le mur en bois le plus simple isole mieux qu’un mur maçonné à isolation renforcée. La faible inertie thermique du bois régule rapidement les changements de température, avantage fort appréciable pour les résidences secondaires. Et comme l’ossature bois se caractérise par l’absence de ponts thermiques - qui représentent plus de 30% des déperditions d’une maison maçonnée - la maison en bois se situe à l’avant-garde des systèmes de réduction de la consommation d’énergie.
Réputées de longue date dans le Nord, les maisons en bois le sont également dans le Midi. Le bois n’emmagasine pas la chaleur et le principe de la case créole se fonde sur la ventilation. En fait, les solutions et techniques mises en oeuvre dans le Sud - aération, volets brise-soleil, dalle ou mur intérieur maçonnés pour l’inertie thermique, terrasses couvertes, isolants minces réflecteurs, etc. - s’intègrent naturellement dans la construction en bois.
La faible conductivité thermique du bois en fait un bon isolant qui le situe relativement près des isolants de synthèse. En comparaison à d'autres matériaux de construction, le bois est 12 fois plus isolant que le béton, 350 fois plus que l'acier et 1.500 fois plus que l'aluminium. Un bâtiment à structure bois se chauffe facilement, avec un climat régulier et stable.


17-Acoustique

Le bois est ensuite un excellent matériau d'isolation acoustique. Le bois est par exemple fréquemment utilisé dans les studios d'enregistrement, les salles de concert, les restaurants, les gymnases, les usines, etc. Parce que c'est un matériau qui a un fort pouvoir d'absorption acoustique, dû à sa faible densité, le bois permet d'atténuer ou d'accentuer des sons.
Le respect des normes acoustiques s'effectue dans une MOB tout comme dans une maison en dur.
Dans une maison à ossature bois, la juxtaposition de matériaux composant les murs extérieurs (plaques de plâtre, enduit hydraulique, plaques bois-ciment, pierres de parement, etc.) et de matériaux dits «ressort» (laines et fibres isolantes) isole totalement des bruits du dehors.

18-Préservation & entretien

Toute modification ou réparation est facile sur une maison en pan de bois ou sur une MOB.
 Les produits de protections et finitions extérieurs évitent un entretien trop fréquent.
Tous les revêtements de façade des maisons à ossature bois étant posés comme une «double peau», leur dégradation éventuelle (si l’entretien est vraiment trop tardif) n’atteint pas la structure porteuse dont ils sont séparés par une couche d’air pour assurer la ventilation et par un écran pare-pluie.
Cette mince couche de patine protège le bois qui reste parfaitement sain. Son aspect grisaillé se fond naturellement dans l’environnement. Variant du noir au gris argenté en passant par le brun selon les climats, l’altitude et les essences utilisées, il se stabilise après quelques années. On peut toutefois rénover facilement la couleur originelle des bois, soit en appliquant au pinceau différents produits, soit par jet d’eau haute pression qui provoque l’érosion des micro-organismes de surface. Dans les deux cas, le ponçage est inutile.
L’entretien d’un bardage lasuré ne prend environ que deux jours tous les… cinq à sept ans - nettement moins qu’un ravalement d’enduit sur maçonnerie ! Et lorsqu’il est entretenu régulièrement, le décapage «à blanc» est inutile car les produits lasurés se dégradent par farinage et non par écaillage.
C’est en effet la solution longue durée, dix ans ou plus, pour les peintures : traitées sur toutes les faces en usine, les lames de bardage en bois massif offrent une meilleure résistance au soleil, surtout si l’on opte pour des produits micro-poreux comme les lasures et de couleur claire. Les lames de bardage aux arêtes arrondies conviennent particulièrement aux peintures couvrantes qui se déposent plus facilement sur les arrondis et résistent plus longtemps que sur des arêtes vives. L’entretien se trouve encore réduit par un bardage vertical : posées dans ce sens, les lames évacuent plus vite l’eau de ruissellement qu’à l’horizontale ou en oblique ; les finitions sont donc moins soumises à l’érosion. On notera également qu’un produit de finition accroche mieux sur des lames brutes que sur des lames rabotées.
Bon à savoir : les dernières générations de bardages proposent des lames en fibres dures moulées ou revêtues de stratifié haute pression pour lesquelles l’entretien est quasi inexistant.

19-Liberté de conception  & flexibilité

De part ses qualités esthétiques et mécaniques, le bois est un matériau qui s'intègre à tous les sites, qu'ils soient urbains ou ruraux. De plus, le bois est une matière naturelle, noble et chaleureuse qui permet de réaliser des intérieurs accueillants et personnalisés et de jouer librement avec les volumes.
Varié dans ses utilisations (charpentes, lambris, poutres, clins, escaliers...), modulable et flexible, le bois offre donc une très grande souplesse de conception en permettant une expression architecturale très vaste qui privilégie l'espace en optimisant le confort. En effet, construire en bois n'impose que très peu de limitations dans les formes et les dimensions. En clair, on peut quasiment construire ce que l'on veut en bois quel que soit le style (moderne, traditionnel, contemporain) ou la tradition régionale. A noter également qu'il est possible d'adapter tous les types de revêtements (intérieurs et extérieurs), ouvrant ainsi à l'infini la palette des coloris et des matières. De fait, il n'y a pas de standards de fabricants (pas de maison de série) et chaque maison est pensée et élaborée au cas par cas en fonction des désirs du maître d'ouvrage. " Ne pas avoir une maison comme tout le monde" est d'ailleurs l'une des premières motivations des clients. Des industriels ont bien commencé à standardiser certains éléments afin de réduire les coûts mais il s'agit de modules préfabriqués qui permettent toutes les adaptations et non d'une construction d'ensemble.

 étonnante facilité, qu'il s'agisse de construire une extension, agrandir ou réduire des pièces, aménager des combles, voire même d'ajouter un étage, et ceci au meilleur prix. Ainsi est-il possible de construire une première maison que l'on agrandira ou réaménagera ensuite au fil du temps en fonction de ses moyens ou des nécessités.
La construction en bois est réservée aux chalets en montagne ? Non, une maison en bois n'est pas un chalet. Au contraire, le bois offre une véritable liberté de création architecturale et l'opportunité de posséder une maison unique et originale. D'autant que la diversité des essences de bois disponibles affirme les particularités de chaque bois : grain, couleur, résistance, etc.
Une maison ossature bois est particulièrement modulable, évolutive et durable.
La construction des maisons à ossature bois n'est pas contraignante et permet une libre conception architecturale (toutes possibilités de distribution des cloisons intérieures, agrandissements et transformations faciles).
Par son élasticité et sa capacité portante élevée en regard de son faible poids, par les technologies du lamellé-collé et du bois massif reconstitué grâce auxquelles il atteint des portées longtemps réservées à l’acier, le bois se soumet à toutes les géométries. Avec un atout extraordinaire en regard d’autres matériaux : sa beauté naturelle s’accentue avec le temps.
Et comme il est aussi beau seul qu’associé aux autres matériaux, il permet d’enrichir les surfaces architecturales en jouant sur des alternances de lissé froid et de texture chaleureuse.
L’habitat en bois ne se résume pas, loin s’en faut, au chalet suisse ou aux maisons à colombages. Le développement des technologies du bois est propice au développement d’une esthétique contemporaine. De nombreux architectes, sensibles à la dimension humaine du matériau, ont ainsi donné naissance à un nouvel “urbanisme du bois”. Dans les bâtiments en béton, verre et acier, ils l’utilisent volontiers aussi. Non seulement le bois s’harmonise avec tous les autres matériaux, mais c’est lui, souvent, qui instaure la liaison esthétique entre les éléments formels. Qu’il s’agisse de construire du neuf ou de rénover, de réaliser un équipement collectif ou l’extension harmonieuse d’un habitat ancien, de mettre en résonance des constructions disparates ou de rendre une âme à un ensemble immobilier aux matériaux austères et aux proportions agressives - le bois est toujours le facteur d’intégration de la beauté.
Habitat traditionnel ou contemporain, le bois est le matériau high tech par excellence. Dans la plupart des pays industrialisés, notamment aux Etats Unis et en Europe du Nord, le pourcentage de maisons en bois dépasse les 90% ! A travers quatre grandes techniques de construction éprouvées, le bois se révèle remarquable pour moduler et concilier librement choix esthétique, style de vie, contraintes économiques et de terrain. Sans compter ses performances mécaniques ! Sur un autre registre, celui de la construction des ponts par exemple, il permet d’atteindre des portées de 100 mètres et plus.

La construction en série met la maison individuelle à la portée de tous
La proportion des maisons individuelles en bois, en Suisse, ne dépasse pas 10%. Mais la construction en série pourrait changer les choses très rapidement. Partout, des réseaux voient le jour, comme « Archithos » ou « InnovationsTransfer Zentralschweiz », qui proposent des maisons individuelles clés en main. Des éléments entiers de la maison ou des modules sont préfabriqués, prémontés et équipés à l’usine. Sur place, on place ensuite ces éléments sur les fondations. Le montage final se fait en quelques jours, ce qui réduit considérablement les coûts.
Pour les familles, ces maisons modulaires deviennent ainsi financièrement abordables. Un couple peut, par exemple, commencer par quatre cellules qu’il complétera par la suite si la famille s’agrandit. La maison est livrable trois mois après la commande, clés en main. Ces maisons sont généralement de qualité MINERGIE, c'est-à-dire qu’elles consomment un minimum d’énergie.

La construction bois est modulable
Rien de plus simple et plus rapide que de faire une ouverture supplémentaire à votre construction. Vous désirez , surélever votre toiture, percer des portes ou des fenêtres, déplacer des cloisons ou même un escalier, réagencer votre maison entièrement. Rien de plus simple et de plus rapide, la construction bois offre toutes les possibilités à moindre coût.

20- Mise en œuvre

Les composants d'une maison à ossature bois sont fabriqués en usine, avec des tolérances de fabrication très strictes.
Une ossature bois apporte une garantie de précision bien plus fiable qu'une construction sur le chantier.
Le bois est un matériau structurellement très fort. Le bois utilisé pour la construction est traité et séché à très haute température ne laissant que 12% à 19% d'humidité.
Le bois utilisé est traité anti-termite par traitement autoclave en usine.
Tous les composants sont basiques et faciles à mettre en oeuvre sur le chantier et dans l'atelier.
La préfabrication abaisse les coûts et permet de livrer des panneaux de parois complets.

21- Délai de construction

Le bois est un matériau léger qui permet une préfabrication en atelier. Ce mode de construction "rationnelle" peu, entre autre, s'affranchir de toutes le contraintes liées aux aléas de la météo. Sur le chantier, pas besoin d'eau, pas de délais de prise et de séchage, le montage est rapide. La construction sèche permet d'effectuer les travaux de finition (tapisserie, enduit, parquet…) immédiatement et d'envisager l'emménagement très rapidement dans un environnement propice au bien-être. Les délais de construction sont ainsi bien moins longs que pour la construction traditionnelle.
Rapidité d'exécution : la maison bois peut être considérée comme économique si l'on compare le rapport réel prix/m2 habitable. En effet, l'épaisseur réduite des murs (moindre épaisseur des matériaux) permet de rendre habitable une surface au sol plus importante.
Par ailleurs, le bois est un matériau sec qui est moins tributaire des variations climatiques et notamment du gel, ce qui limite les interruptions de chantiers pour cause d'intempéries. Enfin, des équipes performantes et parfaitement rodées peuvent réaliser l'ensemble des opérations en un temps record : ainsi, du premier coup de marteau à la remise des clés, il peut s'écouler 40 jours... Le faible nombre d'intervenants et la réduction de la durée du chantier contribuent à diminuer sensiblement le coût de la construction.
Du fait de sa simplicité de mise en oeuvre, votre maison à ossature bois      sera hors d'eau hors d'air en quelques semaines.
La mise en œuvre est très rapide (parfois même moins de 3 mois), ce qui permet de diminuer fortement le cumul des charges de l'ancienne location et de la nouvelle construction. Les délais de livraison sont raccourcis et permettent souvent de traiter à prix fermes.
Le montage d'une MOB (Maison à Ossature Bois) dure moins d'une semaine hors dallage et couverture.
La rapidité d'exécution permet un gain de 3 à 6 mois sur la durée du chantier.

22- Poids & Adaptabilité à tout type de terrain

Une poutre de 3 m de portée capable de supporter 20 tonnes pèse 60 kg en bois résineux , 80 kg en acier et 300 kg en béton armée.
Il offre un très bon rapport poids/résistance, qui permet de construire sur tous types de sol.
Quand on aime un lieu qui semble n’offrir aucune possibilité de construction - terrain peu facile d’accès ou trop pentu, parcelle exigüe comme une “dent creuse” urbaine… - le bois apporte la solution : souple et sûre, étonnamment modulaire. On peut en effet construire en bois sur tous les types de terrains : humides, accidentés ou peu porteurs. La technique de la maison sur pilotis, en surplomb d’une pente ou d’un plan d’eau, est l’une des meilleures solutions constructives.
De plus, comme une maison en bois pèse cinq fois moins lourd qu’une construction maçonnée, ses fondations sont nécessairement plus légères, ce qui présente un avantage incontestable sur des terrains peu porteurs comme le sable en bord de mer.

23- Esthétique

Le bois est un matériau naturellement beau et chaleureux. Sa texture et sa couleur permettent une infinité de traitements de surface.
Doux et chaleureux, il crée un environnement profondément serein. On a remarqué que l’agressivité des enfants diminue dans un bâtiment scolaire en bois et qu’ils n’ont pas envie de le taguer. Vivant, le bois respire : sa capacité à absorber et à restituer l'humidité de l'air ambiant génère un climat d'habitation très sain.
Il y a dans l'emploi du bois, une dimension physique et sensuelle, une fascination pour sa présence matérielle : texture, forme, couleur, odeur!

24-Confort

Le bois, très bon régulateur hygroscopique, offre aux occupants un environnement sain. Il ne diffuse aucune substance nocive et peut sans risque être employé dans l'habitat, où il ne génère pas d'électricité statique, de Radom et d'acariens.
Isolant thermique et acoustique naturel, le bois matériau respirant procure une sensation de bien-être équivalente à une seconde peau.
Le bois offre un confort optimal : c'est un régulateur hygrométrique et thermique naturel. Dans une maison à ossature bois, il règne une atmosphère saine et chaleureuse.
L'ambiance est agréable et différente dans une maison en bois car elle respire.
La qualité de l’architecture fait la rareté du bien. Or, par sa souplesse structurelle, le bois permet aux architectes de créer des maisons exceptionnelles. Beaucoup d’entre elles sont des modèles uniques, ce qui leur confère une cote élevée. Elles concrétisent les rêves des acquéreurs qui les visitent : habiter le bois, c’est aussi choisir un art de vivre, unique et personnel.

25- Intégration dans l’environnement

Le bois respecte les sites et les paysages, il facilite une intégration harmonieuse dans le paysage.
Au milieu des prés, en zone commerciale ou dans une rue, un bâtiment en bois, même sans esthétique, même s’il ne s’agit que d’un hangar ne blessera pas le regard. Avec d’autres matériaux, il arrive que des constructions défigurent un quartier, une banlieue, un coeur historique, un bord de mer… Mais le bois, par sa “nature” vivante et sensuelle, reste toujours en accord avec l’environnement, quelle que soit la forme architecturale qu’on lui donne.

26- Gain de surfaces

La conception et la mise en œuvre des maisons à ossature bois permet de diminuer l'emprise des murs au profit de la surface habitable.
A surface utile équivalente, l'emprise au sol est moindre car l'isolation est dans le mur.
Il permet un gain de surface habitable de 10 à 15%.

27- Ondes & fréquences

Les fréquences étant de 5 à 10 fois moins amorties par le bois que par le béton, le bois garantit, depuis la pièce où l'on se trouve, la bonne gestion de tous les appareils de la maison : téléviseurs, chaufferie et chauffe-eau, équipements de sécurité, éclairages, ouverture et fermeture de volets roulants, etc..
Ordinateur, téléviseur, électroménager du futur, caméra. la communication s'effectue sans problème via une liaison téléphonique sur Internet. Depuis l'autre bout du monde, on peut ainsi gérer sa maison. Par exemple la contrôler sur caméra après une éventuelle alerte du système de sécurité ou simuler une présence par l'ouverture et la fermeture des éclairages et des volets.
Pour les amateurs de musique, les volumes dont les parois sont revêtues de bois permettent une excellente sonorité.

28-Economie à l’usage

Le bois a un fort pouvoir isolant permettant des économies d'énergie.
Le bois conserve aussi bien la chaleur que la fraîcheur. De tous les matériaux solides de construction, le bois est le plus isolant phonique et thermique au-delà des normes.
Économies exceptionnelles d'énergie (jusqu'à 50 %).
Le bois est 12 fois plus isolant que le béton.
Le bois est 350 fois plus isolant que l'acier.
Le bois est 1 550 fois plus isolant que l'aluminium.
La maison en bois étant naturellement plus isolée qu'une maison maçonnée, elle permet de réaliser 20% d'économie en chauffage, voire beaucoup plus. Sur la durée d'un emprunt portant sur 15 à 20 ans, la somme économisée se chiffre en plusieurs milliers d'euros. Et comme les performances de l'ossature bois s'inscrivent naturellement dans les normes fixées par la Réglementation Thermique 2000 (RT 2000) - et mieux encore - être en conformité avec les nouvelles réglementations n'induit aucune dépense supplémentaire.
Les traitements protecteurs sont effectués avant la construction et selon les normes en vigueur : insecticides et fongicides sont appliqués une fois pour toutes. Quant à la résistance à l'humidité, elle est fondamentalement liée à la conception architecturale, au respect des techniques de construction en bois : revêtements posés sur une ossature indépendante qui assure la ventilation, et au choix des essences. Globalement, les frais d'entretien se limitent à la rénovation des peintures ou lasures extérieures.

29- Prix à la construction

La réalité est plus nuancée puisque désormais, grâce à la démocratisation de ce type de construction, le surcoût n'est plus que d'environ 5 à 10% par rapport à une maison traditionnelle en maçonnerie. Et encore, ce coût inclut la prestation de l'architecte qui permet à chacun d'avoir une maison unique et originale.
Ce surcoût doit aussi être modulé en fonction de la taille de la maison : plus la maison sera grande en surface habitable, moins le choix du matériau influencera le coût global de la construction. Selon différentes estimations, le m² TTC d'une maison bois de SHON inférieur à 100m² revient à environ 1200 euros, celui d'une maison de 100 à 200 m² à environ 1000 euros et entre 800 et 900 euros pour un SHON supérieur à 200m².
Il ne s'agit bien sûr que d'estimations qui varient selon la complexité architecturale de la maison. A titre d'information, la maison primée au dernier Salon de la Maison Bois d'Angers avait un prix de revient TTC de 1000 euros au m² pour un SHON de 170m², y compris la prestation des architectes.
De plus, facile et rapide à monter, la maison structure bois n'exige aucun temps de séchage. La légèreté et la haute résistance de la structure n'imposent pas de contraintes aux fondations, Cette vitesse d'exécution évite aux particuliers de commencer à rembourser leurs emprunts alors qu'ils doivent continuer à payer leurs loyers ou, pour les investisseurs fonciers, permet de percevoir des loyers plus rapidement et donc de diminuer les frais financiers.
Enfin, des catalogues proposent des maisons à des prix défiant toute concurrence mais à monter soi-même. Si cela est effectivement possible en théorie - toutes les parties de la maison sont construites en atelier et numérotées, il suffit ensuite simplement de les assembler selon la notice comme un jeu de lego grandeur nature - la réalité est plus nuancée. Il faut en effet une solide expérience de la construction pour parvenir à monter sa maison tout seul sans l'aide extérieure de professionnels. De plus, ces maisons à monter seul offrent un choix limité de modèles. Cela reste cependant une possibilité pour les artisans ou les très très bons bricoleurs.
L'écart de prix entre maisons "traditionnels" et maisons en bois devrait se réduire encore dans les années à venir puisque le nombre de constructeurs augmente. Parallèlement, seule une offre industrielle, organisée et standardisée, permettra de répondre à un marché évalué à environ 12.000 nouvelles maisons en bois par an. Une forte baisse des coûts en serait le résultat logique (ainsi que sans doute d'une perte de l'originalité des maisons…).
La maison en bois est chère ? C'était vrai tant qu'elle était réservée à une élite. Aujourd'hui qu'elle s'est largement démocratisée, le surcoût de la construction bois n'est plus rédhibitoire, surtout quand on considère les prestations qu'elle offre en terme d'isolation, d'écologie et de confort.
A qualité égale une maison à ossature bois ne coûte pas plus cher qu'une maison en construction traditionnelle.
La filière sèche - construire en bois et/ou en acier - est bien plus rapide que la filière humide (le béton nécessite de l’eau). La durée du chantier étant réduite, les frais financiers des emprunts sont plus faibles.
La structure porteuse en bois représente par ailleurs moins de 20% des coûts de construction. Et comme le poids d’une maison en bois est plus léger que celui d’une maison maçonnée, sur des terrains peu porteurs les travaux de fondations sont moins coûteux.
Sous réserve de coordination effective entre les différents corps d’Etat, les travaux de second oeuvre ne sont pas plus onéreux avec une ossature bois. Au contraire, les percement sont aisés. Et si un parti pris architectural exceptionnel allié à un choix de matériaux et d’équipements intérieurs haut de gamme peuvent aboutir à un budget de construction élevé, sur ce plan, le coût financier est le même pour tout type de construction. Mais, bien souvent, c’est l’architecte qui permet aux particuliers de réduire les coûts. De par son métier - exploiter toutes les ressources créatives à l’intérieur d’un budget donné - il apporte des solutions inédites et performantes au moment de la conception. Ensuite, assurant le suivi du chantier de concert avec le constructeur bois, il permet d’éviter les dysfonctionnements entre les corps d’Etat des métiers secondaires, source avérée de dépassements budgétaires.

30- Patrimoine & revente

Les maisons individuelles à ossature bois sont conçues pour durer, pour traverser les siècles. Les estimations de valeur, faites par les marchands de bien, ne les décotent donc pas. C'est la vétusté qui cause la perte de valeur d'un bien immobilier, quel que soit le matériau utilisé.
Lorsqu'on organise une succession, l'évaluation d'une maison en bois s'effectue sur la base des transactions récentes sur le marché local. Et comme les travaux d'entretien courant ne sont pas plus onéreux que ceux d'une maison maçonnée, les générations futures n'héritent pas d'une charge.
En règle générale, aujourd'hui, la valeur d'une maison dépend surtout de sa situation et de l'environnement local (proximité des écoles, des transports, etc.).
Sa technique de construction a une faible influence sur son prix de revente. Mais les maisons en bois échappent bien souvent à cette règle : elles offrent de tels bénéfices en termes d'esthétique et de confort de vie, qu'anciennes ou contemporaines, elles sont très prisées.
Autre avantage particulier aux maisons en bois: l'acquéreur peut aisément modifier son architecture, ôter une cloison, remplacer un escalier, percer une baie vitrée, changer de bardage, réaliser une extension.


Sources : CNDB